Katerine a sélectionné cette photo prise à Nintendoville, Osaka
Work Hard, Play Hard
Tomomi surprise par Eurodisney
Tomomi est une amie japonaise, rencontrée à Berlin, qui nous avait hébergé lors de notre précédente visite à Tokyo, et qu'en 2019 nous hébergeons à notre tour à Paris.
Comme elle avait travaillé à Disneyland en Floride, elle est curieuse de voir sa petite sœur parisienne.
On l'accompagne et au cours de la journée on peut voir qu'à la fois elle apprécie les attractions
… mais aussi que quelque-chose cloche.
Elle finit par cracher le morceau:
il y a beaucoup d'enfants ici, non?
euh oui
et les adultes ?
et bien ils sont contents de faire plaisir à leurs enfants
je parle des adultes, pas des parents. Il n’y a pas grand chose pour les adultes, non?
…
oh je vois, c'est comme aux États Unis, c'est surtout orienté familles ici
euh oui… c'est pas comme ça partout ?
non
Le paradoxe
J'ai été dérouté en faisant la connaissance de mes amies japonaises par cet apparent paradoxe.
Elles sont en général nettement plus sérieuses que moi,
mais quand elles s'amusent,
elles le font nettement plus librement que moi.
Ce sont des Janus aux deux visages.
Des austères qui se marrent.
Des Peter Pan en costard cravate.
Et ce deuxième visage ne se montre peut être nulle part avec autant d’éclat qu'à Nintendoville - ou Disney Ressort à Tokyo.
Nintendoville
Nous sommes aujourd'hui au grand parc d'attraction de Osaka : Universal Studios, et notamment son attraction Nintendoville.
Tomomi avait raison.
Il y a un monde fou, comparable à Eurodisney
…mais ici l'audience, en gros, c’est tout le monde.
Personne ici n'a peur d'être unε gaminε.
À peu près tout le monde se ballade avec un serre tête Snoopy ou un bonnet Mario - assorti avec les autres membres du groupe.
Tout ce monde là s’amuse sans vergogne.
Ce sont pourtant les mêmes qui l’instant d’avant prenaient le métro sans prononcer un seul mot.
Qui ont un travail de salary wo·man chiant chez SoftBank où εllεs passent des heures trop longues.
No limit
Quand la parade No Limit déboule près de nous, je vois cette même dualité à l’oeuvre.
Tout le monde la regarde passer avec plaisir cette musique pleine de peps et ces danseurs pleins d’énergie
…oui mais en attendant bien sagement sur le trottoir.
Mais vient un moment la parade nous fait signe qu’on peut venir danser avec eux sur la route.
J’y vais? J’y vais pas?
En bon Français je m’apprête à tourner sept fois ma langue avant de me m’amuser.
Mais mes voisinεs ne se posent aucune question. Elles envahissent la route. Et se mettent à danser.
Alors je fais pareil
C'est bon de se reconnecter avec l'enfant intérieur
Je veux aller danser la bas ahah