J'ai eu exactement la même réflexion chaque fois que j'ai découvert puis redécouvert cette anecdote. Voilà qui révèle, si c'était nécessaire, le fond sexiste de sa gêne : vain, vaine, c'est un mot qu'il relie seulement aux femmes. En contexte masculin, le mot ne s'entend même plus à ses oreilles.
La fameuse vanité des femmes. La vanité, comme chacun sait, c'est quand un peintre émoustillé peint une dame nue devant un miroir et lui flanque quelque symbole morbide évoquant l'inévitable et bien méritée finitude de sa beauté (et toc la meuf trop belle que je peux pas avoir, là, tu finiras moche et morte). Attention à bien laisser détourner son attention de sa lubricité à lui vers sa coquetterie à elle et... tadaaam : on appelle ce genre de tableau une vanité. Parce que les femmes sont vaines, même que c'est pour ça qu'on les peint, par pur instinct moral, pas pour se pignoler dessus, évidemment pas.
Merci beaucoup pour cette adorable présentation 🥰
Je n'étais pas prêt pour cette pléthore de références léchées...
Le verdict est partagé : bien sûr qu'Emma est ÉCRIVAINE, et du genre passionnant, qui plus est !
J'ai failli placé une vanne sur l'argument génial d'un monsieur l'Académicienne contre la féminisation des métiers.
Lui n'était pas contre pour des raisons idéologiques comme ses collègues mais pour des raisons esthétiques.
"Moi je n'aime pas le mot écrivaine. Je préfère écrivain. Parce que dans écrivaine, il y a VAINE"
Et là tout d'un coup quelqu'un lui fait la remarque.
"Mais, tu es écrivain toi non ? Tu sais que dans le mot écrivain, il y a VAIN ?"
Bah oui, il y avait pas pensé.
https://bling.hypotheses.org/1503
J'ai eu exactement la même réflexion chaque fois que j'ai découvert puis redécouvert cette anecdote. Voilà qui révèle, si c'était nécessaire, le fond sexiste de sa gêne : vain, vaine, c'est un mot qu'il relie seulement aux femmes. En contexte masculin, le mot ne s'entend même plus à ses oreilles.
La fameuse vanité des femmes. La vanité, comme chacun sait, c'est quand un peintre émoustillé peint une dame nue devant un miroir et lui flanque quelque symbole morbide évoquant l'inévitable et bien méritée finitude de sa beauté (et toc la meuf trop belle que je peux pas avoir, là, tu finiras moche et morte). Attention à bien laisser détourner son attention de sa lubricité à lui vers sa coquetterie à elle et... tadaaam : on appelle ce genre de tableau une vanité. Parce que les femmes sont vaines, même que c'est pour ça qu'on les peint, par pur instinct moral, pas pour se pignoler dessus, évidemment pas.
Exactement. Pour le coup, c'est vraiment un bon exemple de "la forme, c'est le fond qui remonte à la suface"